Continuer à investir en eaux troubles, à la recherche du bon équilibre

Dans un contexte de finances communales difficiles pour les prochaines années, la recherche du mix idéal va s’avérer relativement difficile pour le collège municipal. Parfaitement conscient des enjeux qui nous attendent pour la future législature, en particulier la transition énergétique de notre commune, la poursuite des investissements ciblés et prioritaires, qui restent par ailleurs à définir, tout en maintenant le même niveau de prestations, se révélera comme un exercice d’équilibriste.

La commune de Prangins a pendant de nombreuses années pu financer ses investissements grâce aux réserves de liquidités accumulées lors des législatures précédentes et à une situation financière saine. Les gros investissements communaux, tels que la réalisation d’une nouvelle école enfantine et UAPE, ainsi que la transformation de l’ancienne administration / construction d’un nouveau bâtiment scolaire ont eu raison de la trésorerie accumulée.

Les investissements à réaliser ces prochaines années ne seront pas moins importants, STEP, aménagement du centre du village, passerelle Nyon Prangins pour ne citer que les plus importants.

La renégociation de la répartition des différentes charges liées à la péréquation et à la facture sociale pourrait constituer des embûches à la réalisation de ces différents projets, dans un contexte d’après crise sanitaire, qui sera forcément tendu du point de vue des rentrées fiscales.

Afin de limiter au strict minimum d’éventuelles hausses d’impôt, des réflexions vont devoir absolument être menées afin de prioriser les projets, tout en ne perdant pas les subventions cantonales et fédérales promises à la réalisation de certains de ces projets.

Dans ce contexte relativement tendu, le recours à l’emprunt reste possible, mais uniquement afin de financer des réalisations, et non afin de combler un déficit du ménage communal.
Le constat est sans appel, les cinq années à venir ne constitueront pas un simple exercice de style pour notre future municipalité.

Le dilemme sera d’autant plus complexe à résoudre que conformément à nos désirs de réduire notre empreinte énergétique nous allons devoir poursuivre nos investissements dans ce domaine, tout en ménagent nos finances communales.

Jacques Auberson, Conseiller communal, membre de la Commission des finances